Le courtier en assurance exerce un métier d’intermédiaire. En tant que tel, il met en relation des clients et, en toute évidence, une entreprise d’assurance. Par ailleurs, le recours à ce professionnel de l’assurance est devenu incontournable. Le courtier est un commerçant indépendant. Cette qualité lui différencie de l’agent général d’assurance. Ce dernier appartenant à un réseau spécifique est limité, dans ses offres, par des politiques commerciales. Le courtier, quant à lui, dispose d’une grande liberté dans son art, il n’est ni le salarié de la compagnie ni celui du client. Il propose un large service aux particuliers ou professionnels en quête de compagnie d’assurance. Le courtier peut être aussi bien une personne physique qu’une personne morale.
Les qualités et capacité professionnelle pour devenir courtier en assurance
Les missions attribuées au courtier ont une grande importance dans le processus de souscription à une compagnie d’assurance. En effet, ce professionnel indépendant est appelé, d’une part, à conseiller le client en vue de la conclusion du contrat d’assurance. Cette première mission est impérative, c’est l’essence même du métier de courtier en assurance. Pour ce faire, les services proposés par le courtier doivent être adaptés aux besoins et attentes de la clientèle. Par conséquent, il est tenu d’informer le client et de fournir des recommandations relatives aux contrats d’assurance ou de réassurance. D’autre part, selon le code d’assurance, sa seconde mission est d’accompagner dans la souscription. Il est ainsi tenu de négocier les contrats auprès des compagnies d’assurance. Toutes les négociations doivent être en faveur et avantager l’assuré. Il doit également réaliser tous les travaux préparatoires à la conclusion des contrats. Enfin, le courtier doit contribuer à la gestion et l’exécution des contrats d’assurance, en particulier en cas de sinistre.
Pour accomplir ces missions, le courtier doit avoir une certaine capacité professionnelle. Pour ce faire, il existe trois manières d’y parvenir. D’ailleurs, la capacité professionnelle des courtiers est regroupée en différents niveaux. L’aspirant ayant satisfait une formation spécifique peut devenir courtier. Cette formation correspond à un stage d’au moins 150 heures auprès d’une entreprise d’assurances, d’un établissement de crédit, d’un courtier ou d’un organisme de formation. La seconde voie est une expérience professionnelle sur des fonctions de production ou de gestion de contrats d’assurance ou de capitalisation. Elle est d’une durée de 2 ans comme cadre et de 4 ans comme salarié ou non. Enfin, être titulaire d’un diplôme de niveau Licence ou Master options finances, banques ou assurance. Il est à noter qu’un dirigeant d’une entreprise de courtage doit justifier de l’une de ces deux dernières capacités professionnelles.
Outre la qualité professionnelle, il est important que le courtier en assurance fasse preuve de qualité dans l’exercice de son métier. Il doit avoir une aisance relationnelle et une grande capacité de négociation. Ainsi, il doit être convaincant. Le savoir-faire d’un bon courtier requiert, le plus souvent, les qualités suivantes : la rigueur et le dynamisme. Pour le premier, il doit avoir de larges connaissances juridiques et financières. Le dynamisme lui permet de conserver sa clientèle.
Devenir courtier en assurance : les formalités
Le métier de courtier en assurance est un métier très règlementé. Ce qui rend les formalités pour y accéder plus ou moins lourdes. En outre, étant un commerçant indépendant, le courtier est tenu d’accomplir les formalités relatives à l’immatriculation d’une société commerciale.
-
Souscription d’assurance et de garanties financières
Le code des assurances exige que le courtier ait souscrit à une assurance, en l’occurrence l’assurance responsabilité civile professionnelle. Elle garantit les dommages ou préjudices survenus dans l’exercice de la profession ; ou les risques liés à l’activité. En parallèle, le courtier doit souscrire à une mutuelle entreprise.
La garantie financière est facultative. Elle ne concerne que certains courtiers en assurance. Elle est obligatoire pour le courtier qui doit encaisser des fonds tels que les primes, les cotisations et règlement sinistre.
-
Immatriculation de la société de courtier en assurance
Avant de procéder à l’immatriculation, la première étape est le choix du statut à adopter. Il est possible d’adopter la SAS, la SARL, la SASU, l’EURL ou le statut d’auto-entreprise. La SASU et l’EURL sont idéales pour ceux qui veulent entreprendre seul. Il en est de même pour l’auto-entreprise. La SAS et la SARL, quant à elles, sont pour ceux qui veulent s’associer. Pour pouvoir choisir, il est judicieux de se renseigner sur le régime de ces différents statuts.
La seconde partie est l’accomplissement des démarches en vue d’obtenir un extrait Kbis. Ainsi, il faut rédiger les statuts de la société, faire une publication dans un journal d’annonce légale, déposer la demande d’immatriculation. Le greffe du tribunal délivrera un extrait Kbis et la société existe juridiquement.
-
Inscription à l’ORIAS
L’ORIAS est l’organisme pour le registre des intermédiaires en assurance en France. Sous peine d’un emprisonnement, il est impératif que tous les professionnels intermédiaires en assurance français doivent être inscrits dans ce registre. L’inscription doit être entreprise avant tout début d’activités.
Pour effectuer cette immatriculation, l’intéressé doit fournir les documents suivants :
- un extrait Kbis de moins de 3 mois ;
- une attestation d’assurance de responsabilité civile professionnelle ;
- une attestation de garantie financière, éventuellement ;
- des justificatifs de capacité professionnelle ;
- une copie du bulletin n° 2 du casier judiciaire.
Après réception du dossier complet, l’ORIAS dispose d’un délai de 2 mois pour se prononcer. À l’issue de ce délai, l’ORIAS rend soit une décision favorable, soit un avis défavorable.
En résumé, le métier de courtier en assurance est corps très règlementé. Pour pouvoir exercer et accéder à la fonction de courtier en assurance en toute légalité, il est important que les étapes suivantes soient accomplies :
- Disposer des capacités professionnelles nécessaires : formation spécifique, expérience professionnelle, possession de diplôme de niveau licence ou master option assurance, banques ou finances ;
- Souscrire à l’assurance de responsabilité civile professionnelle et/ou garantie financière ;
- Immatriculation de la société de courtier en vue d’obtenir un extrait Kbis ;
- Inscription à l’organisme pour le registre des intermédiaires en assurance.