Le succès d’une entreprise dépend de la préparation du projet de création d’entreprise. La création d’une entreprise requiert en effet l’élaboration, la structuration, et la conception préalable du projet.
Structurer un projet de création d’entreprise n’est pas à prendre à la légère.
C’est la base de la réussite et de la longévité même de l’entreprise.
Il sert également à évaluer non seulement les gains, mais également les risques et les coûts que peut engendrer le lancement de l’entreprise. Aussi, il y a une certaine démarche à respecter, voire des étapes qu’il faut suivre à la rigueur pour bien structurer un projet de création d’entreprise.
Entre autres, structurer un projet de création d’entreprise nécessite également de la discipline, de la curiosité, de la détermination, de la motivation, de la persévérance, et surtout de la patience.
Il ne suffit pas en effet d’avoir une idée entrepreneuriale, il faut d’abord structurer pas à pas tout un projet qui fera en sorte de faire marcher cette idée entrepreneuriale.
Cet article vous guidera sur les étapes clés pour structurer votre projet de création d’entreprise.
Observer, analyser puis poser les bonnes questions par rapport à votre projet de création d’entreprise
Tout le monde peut avoir une idée entrepreneuriale, mais ce n’est pas tout le monde qui peut en poser la bonne problématique.
Poser les bonnes questions aboutit certainement aux bonnes réponses. Toutefois, cela nécessite une certaine qualité essentielle telle que l’observation et l’analyse. En effet, c’est en observant votre environnement au quotidien que vous pouvez remarquer un besoin touchant un grand nombre d’individus. Un besoin qui par la suite vous inspirera à avoir votre idée entrepreneuriale.
Un esprit d’analyse est un atout incontournable pour faire le tri entre vos idées et à identifier le projet le plus prometteur et le plus réaliste.
C’est à partir de cette démarche que vous pouvez ensuite poser les bonnes questions par rapport à votre idée entrepreneuriale : quid du délai nécessaire pour démarrer votre projet ? Comment convaincre vos investisseurs de la maturation de votre projet ? Où est-ce que votre entreprise exercera son activité ? Comment développer la clientèle ? Etc.
Faire une étude de marché
Structurer un bon projet de création d’entreprise requiert une étude de marché.
Cette étude vous permettra d’avoir une première idée sur la faisabilité et la viabilité de votre projet de création d’entreprise, et en ce sens de savoir si votre projet est rentable ou non, si votre clientèle existe réellement ou non. En ce sens, en tant que porteur de projet vous devez faire :
- une étude de marché quantitative en vue d’analyser statistiquement le marché en déterminant la zone d’achalandage ;
- une étude de marché qualitative en vue d’analyser le discours d’un nombre moins important d’achalandages que dans l’étude quantitative.
Élaborer un business plan
Structurer un projet de création d’entreprise requiert également l’élaboration d’un business plan. Ce business est la clé pour rassurer vos partenaires et vos investisseurs.
En ce sens, il doit être mature, vendeur et rassurant, autrement dit réaliste. À partir de l’étude de marché, en l’occurrence les observations et les analyses sur le terrain, vous pouvez construire votre business plan :
- en préparant un pitch de présentation qui décrit votre projet de création d’entreprise : l’idée entrepreneuriale, la clientèle, l’environnement, les ambitions, etc. ;
- en déterminant le produit ou le service de votre entreprise ;
- en établissant une stratégie commerciale ;
- en élaborant un prévisionnel financier.
Déterminer les modes de financement
Structurer un projet de création d’entreprise c’est également déterminer les modes de financement. Dans cette optique, vous pouvez envisager une promesse de société.
Cette option s’ouvre lorsque la création immédiate s’avère impossible pour le moment.
Dans ce cas, il faut que vous soyez vigilant et que vous définissiez clairement les clauses du contrat de promesse de société en clarifiant les engagements réels de vos futurs associés.
Préférez un contrat écrit pour éviter des éventuels malentendus. Cependant, il est à noter qu’il ne s’agit pas d’un contrat de société, ce n’est qu’un avant-contrat, mais il doit contenir les éléments principaux notamment la forme, la durée, l’objet de la société à venir, la qualité des associés, le montant des apports, et la répartition des résultats sociaux.
La promesse de société ne crée qu’une obligation de faire, dont l’inexécution se résout en dommages-intérêts.
Mais vous pouvez également opter pour les prêts bancaires, les investisseurs en capital-risque, le crowdfunding, ou encore les subventions et aides gouvernementales.
Déterminer le statut juridique et la fiscalité de votre entreprise
Définissez les bases de votre projet de création d’entreprise en décidant de la forme de celle-ci.
Autrement dit, vous devez choisir le statut juridique de votre entreprise : EURL, SASU, autoentreprise, SARL, etc.
Chaque type de société a son propre régime fiscal (IS, IR) et social (Gérant, conseil d’administration, etc.). De ce fait, le sort de votre patrimoine personnel et du patrimoine de l’entreprise dépendra du statut juridique que vous choisissiez. Aussi, vous devez vous renseigner sur le plan juridique de la forme de votre entreprise.
Domicilier votre entreprise
Structurer un projet d’entreprise c’est également envisager le lieu où l’entreprise exercera ses activités.
En effet, avoir une adresse prestigieuse dans une bonne localité présente de nombreux avantages dans le monde des affaires : le renforcement de la crédibilité auprès des clients, des partenaires et des autorités, le prestige, la notoriété, la protection de la vie privée, ainsi que l’augmentation de la visibilité.
La domiciliation d’une entreprise correspond en principe au siège social, c’est-à-dire au siège réel de cette entreprise, là ou se trouve son principal établissement ou sa direction effective (qui peut être différent du lieu d’exploitation de l’activité).
Rédiger et signer les statuts et respecter les formalités de publicité
Les statuts doivent être établis par écrit, sous seing privé ou authentique (obligatoire en cas d’apport d’un immeuble). À défaut, votre entreprise ne pourra acquérir la personnalité morale.
Ils doivent également contenir certaines mentions obligatoires notamment les apports, la forme sociale, l’objet social, la dénomination, le siège social, la durée, les modalités de fonctionnement. Cependant, en cas d’omission, vous pouvez toujours procéder à la régularisation.
N’oubliez pas d’y mentionner, entre autres, l’identité de tous les associés et leur nombre de parts sociales, la désignation du gérant, les modalités de cession des parts.
Les statuts doivent être signés et paraphés. Cette formalité est obligatoire. Elle manifeste l’engagement réel des associés de créer l’entreprise. Dès la signature et jusqu’à l’immatriculation, les rapports entre vous et vos associés seront régis par les termes de ce contrat et par les principes généraux applicables aux contrats et obligations.
Pair ailleurs, vous devez publier dans un journal d’annonces légales du département du siège social l’avis de constitution résumant les principales énonciations des statuts.
Immatriculer votre entreprise
Depuis le 1er janvier 2023, l’ensemble des formalités d’entreprise doit être déposé en ligne via le site du Guichet unique des formalités des entreprises : formalites.entreprises.gouv.fr.
Dès lors que vous avez rempli toutes les informations requises par le site, vous n’avez qu’à attendre la validation de votre dossier. Le coût de la formalité est détaillé dans la rubrique « Tarifs des formalités ». L’état d’avancement de votre formalité est consultable à tout moment depuis votre espace personnel (sur le tableau de bord).
Le délai de traitement des formalités dépend de la nature de la formalité. Votre numéro SIREN vous sera communiqué par le Guichet unique une fois que la formalité aura été validée. De même, votre Kbis vous sera communiqué par le greffe compétent, une fois qu’il aura validé votre formalité.
En conclusion, structurer son projet de création d’entreprise est une étape cruciale pour garantir le succès et la pérennité de son entreprise. Pour ce faire, il est essentiel de suivre un processus rigoureux comprenant la rédaction des statuts, le choix du statut juridique adapté (qu'il s'agisse d'une entreprise individuelle, d'une SAS, d'une EIRL, ou encore d'une SCI), ainsi que la prise en compte des aspects liés à la responsabilité limitée et au capital social. Les formalités de création, comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés et les démarches auprès du CFE (Centre de Formalités des Entreprises), sont également incontournables.
Le choix du régime social et fiscal, par exemple l’impôt sur les sociétés pour les personnes morales, doit être fait avec soin pour aligner les objectifs financiers avec la forme juridique choisie. L’accompagnement par un expert-comptable ou la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) peut grandement faciliter ces démarches, de même que la reprise d'entreprise dans certains cas.
En dernier lieu, la publication d’une annonce légale et le dépôt du dossier de création au greffe du tribunal sont des formalités administratives à ne pas négliger pour créer son entreprise en toute conformité avec les lois en vigueur. Ainsi, qu’il s’agisse de créer une micro-entreprise ou une société par actions simplifiée (SAS), chaque créateur d’entreprise doit veiller à respecter l’ensemble de ces étapes pour donner à son projet toutes les chances de réussir.