Avoir la passion et le talent sur la gastronomie, le profil idéal pour exercer le métier de traiteur. Ce métier consiste généralement à préparer des plats, selon l’art, et à les commercialiser. Pour percer dans ce domaine, le talent ne suffit pas. Avoir les compétences culinaires est essentiel. Pour ce faire, il faut être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle de cuisine (CAP) ou un BEP. Si l’intéressé ne dispose pas de diplôme adéquat, mais a une expérience de 3 ans dans le domaine, il peut exercer le métier de traiteur. Outre les technicités culinaires exigées, le métier de traiteur nécessite le respect de certaines règles. Ainsi, le traiteur doit observer les règlementations relatives à l’hygiène alimentaire. La loi oblige le traiteur à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour que les plats préparés soient sains. Par ailleurs, le traiteur, comme tout professionnel dans l’alimentation, est civilement et pénalement responsable des problèmes subis par ses clients après avoir consommé des aliments achetés dans son établissement.
Disposer de toutes ces compétences ne suffit pas pour réussir dans le métier de traiteur. Cet article abordera toutes les étapes clés pour que l’activité soit propice.
1ère étape : Procéder à l’élaboration du concept
Cette première étape est d’une grande importance. Le domaine de l’art culinaire est très étendu et nécessite un concept précis et bien élaboré.
D’une part, il faut préciser la spécialité. Elle peut être une cuisine faisant voyager les papilles des clients par des cuisines du monde (chinoises, françaises ou originaire d’autres pays). La spécialité peut être déterminée par rapport à la clientèle cible. II en est ainsi des plats destinés aux végétariens ou végétaliens, plat spécial sans porc. À défaut de spécialité, il est opportun de préciser le genre de plats à servir. Le but est de se démarquer.
D’autre part, il y a 2 types de traiteurs : le traiteur fixe et le traiteur itinérant. Le traiteur fixe est celui qui met en vente dans une boutique, ou en ligne, ses plats. C’est également le cas pour les plats proposés à emporter. Le traiteur itinérant, quant à lui, est celui qui fournit des plats sur mesure et des prestations dans l’évènementiel (mariage, baptême, banquet, etc.).
2ème étape : Étude de marché
L’effectivité de cette étape assure la pérennité et la viabilité du projet. La potentialité du secteur, en général, est analysée lors de cette étude. Elle aborde toutes les facettes du projet afin d’identifier tous les moyens à mobiliser pour assurer la mise en œuvre du projet.
Lors de cette étape, il est important de prendre en compte la concurrence dans la zone géographique. Pour ce faire, il est impératif de considérer les services offerts par la concurrence, son tarif, les avis du public les concernant.
À la fin de l’étude, une idée sur les stratégies à adopter afin d’optimiser la potentialité du projet doit être déterminée.
3ème étape : Établissement du business plan
Le business plan est un document relatant l’aspect financier du projet. Il définit également de façon détaillée les objectifs dans les 3 prochaines années.
La rédaction du business plan doit être faite minutieusement parce qu’il est destiné à convaincre les investisseurs et les établissements bancaires en cas d’emprunts. Pour ce faire, il est toujours recommandé de faire appel à un expert-comptable.
4ème étape : Élaboration de stratégies de communication
Démarrer sans se faire connaître est une erreur de débutant. Il est opportun de mettre en place un plan de publicité bien élaboré. Ainsi, il convient de mobiliser tous les moyens de communication nécessaire. L’internet est le moyen le plus pratique : créer un site internet et utiliser les réseaux sociaux. L’établissement de brochures est toujours un moyen efficace et efficient.
Dans le domaine de la restauration, il est important d’élargir le réseau. Il est nécessaire d’avoir une collaboration avec les professionnels de l’événementiel tels que : les organisateurs de mariages, les fleuristes, les photographes, les hôtels.
Le visuel, à savoir le logo, ne doit pas être négligé. Aussi, la localisation doit être stratégique.
5ème étape : Choisir la forme juridique
Pour pouvoir exercer en toute légalité, le traiteur doit avoir un statut juridique. Ce dernier permet de déterminer le régime juridique, social et fiscal applicable. Cela permet également de protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur des poursuites faites par les créanciers sociaux.
La loi propose diverses structures juridiques. Le choix se fer a selon les attentes du traiteur et selon le nombre d’associés. Les formes sociétaires les plus courantes sont les suivantes :
- Le statut de micro-entrepreneur, simple et flexible. Le traiteur peut exercer sans contrainte.
- Société commerciale unipersonnelle : l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) sont les plus recommandées. Ces deux formes limitent la responsabilité de l’entrepreneur aux apports. Le régime fiscal dans les deux structures est similaire : le choix entre impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. La différence entre les deux statuts réside dans le régime social. Pour le SASU, le traiteur sera affilié au régime des dirigeants assimilés salariés. Pour l’EURL, il sera affilié au régime des travailleurs non-salariés.
- Société commerciale pluripersonnelle : constituée au moins par deux personnes. Ce sont principalement : la société à responsabilité limitée (SARL) et la société par actions simplifiée (SAS).
6ème étape : Créer l’entreprise en tant que traiteur : les formalités administratives
Cette étape aboutit à l’immatriculation de la structure juridique au registre du commerce et des sociétés et l’obtention d’un extrait Kbis.
Les formalités à effectuer sont les suivantes :
- Rédaction des statuts : elle doit respecter les règles de formes imposées par la loi telles que les mentions obligatoires et la forme écrite, sous seing privé ou authentique ;
- Constitution du capital social ;
- Publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonce légale en vue d’informer les tiers ;
- Le dépôt du dossier de demande en vue de l’immatriculation est à effectuer auprès du centre des formalités des entreprises (CFE). Pour ce faire, il convient de remplir le formulaire M0 et joindre à celui-ci toutes les pièces. Il faut également s’acquitter des frais de greffe pour l’immatriculation. Le CFE transmet le dossier auprès du greffe du tribunal de commerce. Ce dernier délivre un extrait Kbis quand le dossier est complet et valide.