Lorsqu’il s’agit d’une structure associative, un texte de loi nous vient directement à l’esprit, il s’agit de la loi du 1er Juillet 1901 régissant le statut juridique d’une association ainsi que ses différentes formes.
D’une manière générale, une association est à but non lucratif, en d’autres termes il lui est interdit de générer des bénéfices aux associés.
Toutes personnes qui soutiennent les mêmes idées et ayant une cause commune souhaitant s’engager dans une association peut le faire peu importe son âge, sa provenance ou même ses capacités.
Avant de parler des étapes de création d’une association loi 1901, il est primordial de savoir concrètement ce qu’une association signifie ainsi que les différentes formes qui peuvent exister.
Notions générales d’une association selon la loi du 1er Juillet 1901
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Définition d’une association
En vertu de la loi du 1er Juillet 1901, une association est différente d’une société lambda.
En effet, elle est définie comme étant une convention par laquelle au minimum deux personnes collaborent dans un but non lucratif (pas de partage de bénéfices entre eux) en unissant leurs savoirs ainsi que leurs activités.
C’est également cette loi qui fixe le cadre juridique d’une association type loi 1901.
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Les différentes formes d’association ainsi que les conditions pour en créer une
Comme il à été dit supra, la création d’une association ne peut se faire que si les associés sont au minimum deux personnes. Par ailleurs, ils doivent avoir 16 ans au moins et que l’association à créer doit être à but non lucratif.
On peut distinguer cinq types d’associations toujours selon la loi du 1er Juillet 1901.
L’association non déclarée
Elle est créée sans passer par les différentes formalités auprès de la préfecture. Elles sont communément appelées les associations de fait.
L’association déclarée
A l’opposé de celle non déclarée, afin de constituer une association déclarée, il est nécessaire d’accomplir des formalités administratives dans le but d’obtenir la personnalité juridique et pouvoir agir en son nom.
Il faut notamment passer à la préfecture de son siège social mais aussi faire un avis de publication au journal officiel.
L’association agréée
Dans ce cas, l’association en question est agréée par une autorité administrative ou même par une décision ministérielle.
De nombreux avantages sont à mettre en évidence notamment sur le soutien financier car elle sera subventionnée et peut recevoir de divers dons grâce à cet agrément.
L’association reconnue d’utilité publique
C’est l’Etat qui confère ce statut à une association. Pour l’obtenir, il faut que cette dernière puisse exister depuis au moins trois ans et consacrer leur activité pour l’intérêt général. Cela offrirai à l’association une importante notoriété.
L’association reconnue d’intérêt général
A ne surtout pas confondre à celle citée ci-dessus. En effet, l’essentiel à retenir dans ce cas ce sont les avantages fiscaux qu’elle offre leur permettant de réduire considérablement les coûts fiscaux de ses donateurs.
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Le régime fiscal d’une association loi 1901
Comme une association est à but non lucrative en principe, elle est alors exonérée de tout paiement d’impôt commercial.
Il est à noter par contre qu’une association peut avoir un caractère lucratif. Dans ce cas, les recettes faites seront attachées à l’IS ou impôt sur les sociétés.
Les étapes à suivre pour la création d’une association loi 1901
Plusieurs étapes seront à suivre pour pouvoir créer une association telles que le choix de son nom, la rédaction des statuts, la nomination des responsables au sein de l’association ainsi que la déclaration au niveau de la préfecture.
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Le choix du nom
Il n’y a pas de restriction particulière quant au choix du nom d’une association. Chacune d’elle est libre de choisir le nom qu’elle préfère. Cela peut faire référence au type d’activité qu’elle entreprend.
Néanmoins, certaines conditions sont à respecter :
- le nom déjà choisi par une personne morale ainsi qu’un nom protégé ne peuvent plus être pris ;
- il ne doit pas dépasser 250 caractères ;
- l’association ne doit pas choisir un nom qui pourrait la confondre avec une autre personne physique ou morale.
Pour éviter de choisir un nom déjà pris ainsi que toute confusion avec un autre nom, il faut consulter le site de l’INPI ou l’Institut National de la Propriété Industrielle.
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La rédaction des statuts
Cette étape est essentielle car elle permettra de fixer les règles de fonctionnement et d’organisation de l’association.
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Les mentions obligatoires
Il est vrai que les associés d’une association disposent d’une certaine liberté contractuelle quant à la rédaction des statuts, mais il faut cependant que les éléments suivants y apparaissent.
En premier lieu, le nom de l’association dont les conditions de choix ont été mentionnés supra. Ensuite l’objet, autrement dit le type d’activité que souhaite faire l’association.
Par ailleurs, l’adresse de son siège social doit aussi y être mentionnée. Elle peut s’agir soit du domicile d’un membre fondateur, soit d’un local loué. Vous pouvez aussi faire le choix de la domiciliation de votre association.
Entre autre, il faut obligatoirement y mettre les règles de fonctionnement de l’association notamment le choix des responsables ainsi que les conditions de modification des statuts.
Enfin, il sera nécessaire de fixer les circonstances qui peuvent engendrer un éventuel anéantissement de l’association dans ces dits statuts.
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Le règlement intérieur de l’association : un plus aux statuts
La rédaction d’un règlement intérieur n’est pas du tout obligatoire sauf pour certaines types d’associations où la loi les exige ( les associations sportives rattachées à une fédération agréée, celles reconnues d’utilité publique ou même celle agréées de pêche et de protection du milieu aquatique par exemple) mais il sera là que pour compléter certains aspects des statuts notamment d’autres règles de fonctionnement et d’organisation ainsi que les modalités d’adhésion d’un membre ou même des règles de discipline à suivre par exemple.
En outre, ce règlement intérieur peut aussi concerner le respect de certaines règles de gouvernance pour les membres du bureau mais également les règles d’utilisation des matériels de l’association.
Par ailleurs, le règlement intérieur pourra assortir ces mesures de sanctions en cas de violation des dispositions du règlement par l’un des membres (exclusion temporaire par exemple).
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La nomination des responsables au sein de l’association
Dans le but de maintenir le bon fonctionnement de l’association, il est fortement conseiller d’organiser un mode de gouvernance au sein de ladite association.
A cet effet, un bureau composé d’un président, d’un secrétaire général ainsi que d’un trésorier doit être formé.
Le président aura la tâche de représenter l’association vis-à-vis des tiers. Il est également le représentant légal et devra donc apparaître sur tous les documents officiels de l’association.
Le secrétaire général quant à lui sera chargé de l’accomplissement de toutes les formalités administratives et enfin le trésorier devra assurer la transparence comptable et fiscale.
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La déclaration au niveau de la préfecture
Cette étape est nécessaire dans le but d’obtenir la personnalité juridique d’une association. Pour ce faire, cette dernière doit être déclarée au niveau de la préfecture où se trouve son siège social.
Elle doit transmettre quelques documents au greffe des associations notamment le formulaire de déclaration et celui pour présenter la liste des dirigeants. Une Copie des statuts rédigés de l’association ainsi que celle du procès-verbal de l’assemblée générale constitutive doivent aussi être transmises.
La dernière étape (désormais gratuite) consiste à publier la déclaration de l’association au Journal Officiel des associations.